Présentation d’un film sur la mémoire de l’industrie de la laine à Verviers par son auteur belgo-suisse Baptiste Aubert – Jeudi 20 mars 2025

Jeudi 20 mars à 19h00, lieu à confirmer (probablement le Salon Jaune de l’Hôtel des Associations) : Conférence par M. Baptiste Aubert, « Faire de Verviers un film ».

Après la présentation de M. Aubert, les personnes intéressées pourront se retrouver à 20h15 pour un souper au restaurant « La Terrasse » de l’Hôtel Alpes-et-Lac (face à la gare de Neuchâtel). Si vous désirez participer au souper, merci de vous inscrire auprès d’Alain (077 413 72 39 ou president@unionbelge-neuchatel.ch) jusqu’au 13 mars.

Baptiste Aubert est un anthropologue et cinéaste vivant entre Berne et Marseille. Après un premier travail de recherche consacré au monde de l’art contemporain à Bichkek au Kirghizstan (What is exactly Kyrgyz contemporary art ?), il réalise plusieurs courts-métrages documentaires au sein du collectif de l’aREC (association Recherche Ethnologie Cinéma). Au fil des années, il développe un intérêt pour les questions mémorielles et patrimoniales, la culture matérielle, les mutations du monde du travail et les enjeux économiques et symboliques autour de la requalification de territoires post-industriels. Par ailleurs, soucieux de replacer son propre travail dans une épistémologie critique du film ethnographique, il s’intéresse à la manière dont le film peut rendre compte de phénomènes invisibles ou invisibilisés. Depuis septembre 2024, il travaille sur un projet de recherche création consacré à l’implantation de datacenters dans le port de Marseille.

Baptiste Aubert nous présente son travail :

Faire de Verviers un film

Enquêter sur la mémoire en contexte postindustriel avec un enregistreur, une caméra et quelques objets .

Dans cette conférence, je présenterai quelques-uns des enjeux liés à la réalisation du film documentaire La place des choses que j’ai réalisé dans le cadre de ma thèse de doctorat et qui porte sur la mémoire industrielle à Verviers. Mon propos sera structuré autour d’une double question qui a été la mienne durant les sept années de travail sur ce projet : Comment faire de Verviers un film ? et comment rendre compte de la mémoire d’une ville par le biais du cinéma ? À travers l’ethnographie de deux collections – la collection de machines textiles du Solvent belge et une collection de navettes de métiers à tisser que j’ai constitué dans les brocantes de la ville – je cherche dans mon travail à comprendre la manière dont les Verviétoises et les Verviétois se servent d’anciens outils industriels pour raconter le passé de leur ville. Des exemples vidéos tirés de mes recherches dans ces deux collections constitueront une proposition de la manière dont peut être appréhendé filmiquement le rapport au passé industriel verviétois.